06/02/2019

Histoire de Tornafort avec sa forêt et ses vues

une petite ville à flanc de montagne
Excellent point de vue panoramique et exemple d'un village pallarien regroupé ayant conservé sa structure traditionnelle. Situé à 1 300 m d'altitude, le village offre d'excellentes randonnées en forêt.

En 1066, le nom de Tornafort apparaît pour la première fois dans la documentation à la suite d'un accord conclu entre le comte Artal Ier de Pallars Sobirà, qui a attribué ce château au comte Ramon V de Pallars Jussà.

Tornafort est mentionnée dans plusieurs documents dès le XIe siècle. Cette ville a toujours dépendu de la maison comtale et faisait partie d'un territoire où les vicomtes de Vilamur exerçaient leur juridiction, tout comme les possessions qui dépendaient du siège d'Urgelese. Cependant, le chef-lieu voisin de la famille Malmercat, l'une des plus puissantes du Pallars à l'époque, aurait étendu ses domaines, à diverses époques, jusqu'à la frontière de la châtellenie de Tornafort.

Le nom castillan de Tornafort apparaît pour la première fois au XIIIe siècle.

Au XVIe siècle, plus précisément le 25 février 1504, le duc de Cardona envoya une lettre à Carlos de Tornafort avec l'ordre que « ... la forteresse soit bien gardée ... »

Au XVIIe siècle, grâce à la description du marquisat de Pallars et de la vicomté de Vilamur par Onofre Timbau, nous savons qu'en 1628, Tornafort faisait partie du marquisat de Pallars et de la vicomté de Vilamur, qui exerçait une pleine juridiction civile et pénale sur ses habitants. On y compte dix maisons gouvernées par un maire et un juge.

En 1639, la châtellenie est encore appelée Tornafort dans un acte notarié dans lequel le gouverneur du duc de Cardona, Lluís de Gomar, présenta ses arguments à Madalena de Copons, dame de Malmercat, pour faire valoir les droits du duc sur la châtellenie dans le contexte des nombreux litiges entre les deux seigneuries. La réunion eut lieu dans le quartier de Los Pozos, dans le district de Tornafort.

Au XVIIIe siècle, alors que le château n'était plus qu'un lointain souvenir et que ses traces étaient enfouies sous de nouveaux bâtiments, la vicomté de Vilamur fut incorporée aux institutions juridictionnelles du marquisat, qui, à son tour, ferait partie d'une structure royale ou étatique supérieure, d'abord appelée « sous-district de Pallars » puis « district de Talarn ».

Tornafort vers la modernité (XIXe et XXe siècles). Vers 1850, la ville, comme toutes les villes de la commune de Soriguera et du Pallars, atteignait presque son apogée démographique. Malgré cela, la crise du modèle d'agriculture de subsistance (1870-1910) entraîna une stagnation démographique dans les zones de montagne, qui se fit sentir dans les villes de la vallée et à Tornafort même.

Cette période fut également marquée par une série d'années de conditions climatiques défavorables, principalement à la fin du XIXe siècle, et par les conséquences commerciales négatives de l'arrivée du phylloxéra dans le bassin du Tremp, qui allait impacter les zones montagneuses du Pallars Sobirà. Cette crise économique provoqua une migration, d'abord saisonnière, puis permanente, vers Barcelone et les grandes villes.

Malgré la crise, la modernisation s'est poursuivie, principalement au niveau des infrastructures et des équipements. La transformation progressive des structures d'élevage vers la production laitière a largement soutenu l'économie de villes comme Tornafort. La guerre civile (1936-1939) a eu de multiples répercussions sur la ville. L'établissement des deux fronts et l'évacuation des habitants ont eu des répercussions multiples sur le tissu urbain.

En 1979, les habitants de Tornafort ont déposé une pétition auprès du conseil municipal et de la Generalitat pour obtenir le statut de municipalité mineure, mais la procédure est restée sans suite. En 1999, vingt ans après la demande des habitants, la procédure a repris. En juillet 2004, la Generalitat a approuvé la constitution de la municipalité décentralisée de Tornafort.

Source : http://ow.ly/of2zG et http://ow.ly/of2AO